Dans le paysage rural, un métier discret et pourtant essentiel se démarque : celui de veilleur des troupeaux. Chargé de guider, protéger et soigner les animaux, ce professionnel, dont le nom évoque une vie simple et authentique, joue un rôle primordial dans l’équilibre des écosystèmes. Cet article explorera les missions du berger, les formations nécessaires pour exercer ce métier, les perspectives salariales ainsi que les débouchés offerts dans ce domaine.
Quelles sont ses missions ?
Le métier de berger implique de nombreuses responsabilités et tâches variées. Il s’agit avant tout de veiller au bien-être et à la sécurité du troupeau dont il a la charge. Cela comprend la surveillance constante des animaux, la prévention des maladies et des prédateurs, ainsi que la gestion des ressources alimentaires et en eau. Le berger doit également s’assurer de la reproduction et de la croissance harmonieuse du troupeau, en veillant à la santé des brebis et des agneaux. Enfin, il est souvent amené à effectuer des déplacements fréquents avec le troupeau, en fonction des saisons et des pâturages disponibles.
Les missions du berger peuvent être résumées comme suit :
- Surveiller et protéger le troupeau contre les prédateurs
- Prévenir et traiter les maladies chez les animaux
- Gérer les ressources alimentaires et en eau
- Assurer la reproduction et la croissance du troupeau
- Effectuer des déplacements avec le troupeau
Salaire d’un berger en fonction de l’ancienneté
Le salaire d’un berger varie en fonction de son expérience. Au début de sa carrière, un berger peut généralement s’attendre à gagner autour du SMIC, soit environ 1 775 euros brut par mois. Cependant, cette rémunération n’est pas fixe et peut être influencée par différents facteurs. En moyenne, un berger expérimenté touche environ 1 872 euros brut par mois, soit une moyenne de 22 464 euros brut par an. Selon les données disponibles, voici un tableau récapitulatif des salaires annuels bruts en fonction du niveau d’expérience :
Niveau d’expérience | Salaire annuel brut |
---|---|
Débutant | 21 300 euros |
Expérimenté | 25 561 euros |
Malheureusement on constate aussi que la rémunération varie en fonction du sexe.
En moyenne, les femmes qui exercent le métier de berger gagnent un salaire net moyen de 17 208 euros par an, tandis que les hommes gagnent en moyenne 18 240 euros net par an. C’est tout à fait inadmissible de nos jours mais malheureusement c’est un triste constat qu’il faut dénoncer !
Enfin, la zone géographique peut également avoir une incidence sur la rémunération du berger.
Quelles sont les qualités et aptitudes requises ?
Le métier de berger demande avant tout une grande passion pour les animaux et la nature. Il nécessite également une excellente condition physique, car il implique de longues heures de marche en terrain accidenté. La patience est une qualité essentielle, car il faut savoir attendre et observer les animaux pour anticiper leurs besoins et réagir en conséquence.
Les qualités requises pour être un bon berger sont :
- Une grande capacité d’adaptation
- Un sens aigu de l’observation
- Une bonne connaissance des animaux et de leur comportement
- Une grande autonomie
- Une forte résistance au stress
Diplômes, formations…
Pour exercer le métier de guide et protecteur des troupeaux, il faut posséder les compétences nécessaires. Plusieurs diplômes et formations permettent d’acquérir les connaissances et les techniques requises :
- Brevet professionnel agricole (BPA) en élevage ovin : Ce diplôme permet d’acquérir les bases de l’élevage ovin, ainsi que les compétences nécessaires pour gérer un troupeau et assurer sa protection.
- Certificat de spécialisation (CS) en conduite d’élevage ovin : Cette formation spécialisée approfondit les connaissances en matière de gestion des troupeaux, de reproduction et de santé des animaux.
- Formation professionnelle en pastoralisme : Ces formations, dispensées par des organismes spécialisés, permettent d’acquérir les compétences spécifiques liées à la conduite des troupeaux en milieu montagnard ou pastoral.
Pour en savoir plus sur les diplômes et formations pour devenir un professionnel du pastoralisme, vous pouvez consulter le site du Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation.
Quels sont les débouchés et les évolutions possibles ?
Le métier de berger offre de nombreuses opportunités dans différents secteurs d’emploi. Tout d’abord, il est possible de travailler dans l’agriculture, en tant qu’éleveur de moutons ou de chèvres.
Les bergers peuvent également trouver des débouchés dans le domaine de l’environnement, en participant à la préservation des espaces naturels et à la gestion des pâturages. De plus, avec l’évolution des pratiques agricoles et l’intégration des nouvelles technologies, les compétences des bergers peuvent être valorisées dans le secteur de l’agroécologie et de la gestion durable des ressources.
En ce qui concerne les évolutions possibles pour ce métier, il faut souligner que les bergers peuvent acquérir des compétences transversales qui leur permettent d’évoluer vers des postes de responsabilité. Par exemple, ils peuvent devenir gestionnaires de troupeaux, en supervisant l’élevage et en prenant des décisions stratégiques pour optimiser la production.
Avec une formation complémentaire, les bergers peuvent se spécialiser dans la transformation des produits issus de l’élevage, tels que la fabrication de fromages ou de produits cosmétiques à base de lait de brebis. Enfin, certains bergers peuvent également se tourner vers l’enseignement ou la recherche, en transmettant leur savoir-faire et en contribuant à l’amélioration des pratiques pastorales.
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Source: Konbini