Comment bien préparer ses études de médecine

Chaque année, près de 60 000 étudiants s’inscrivent en première année de médecine en France, mais seuls 20% d’entre eux passent en deuxième année. Ce chiffre impressionnant soulève une question fondamentale : comment optimiser ses chances de réussir dans un parcours aussi exigeant ?

Se lancer dans des études de médecine nécessite bien plus qu’une simple motivation. Entre la gestion du stress, l’organisation du temps et l’acquisition de connaissances, les futurs médecins doivent adopter des stratégies efficaces dès le départ. Pourtant, nombreux sont ceux qui sous-estiment cette préparation essentielle.

On vous dit tout sur les méthodes éprouvées pour aborder ces années d’études avec sérénité et efficacité.

Comment optimiser ses chances de réussite en première année de médecine ?

La première année de médecine, souvent redoutée pour son intensité, nécessite une préparation minutieuse dès le lycée. Il est évident que faire une prépa médecine en terminale peut offrir une longueur d’avance en familiarisant l’étudiant avec le rythme soutenu et les matières complexes telles que la chimie, la biochimie et la biologie cellulaire. Comprendre les cours avant de les mémoriser est primordial, et l’utilisation de fiches claires et illustrées peut faciliter cette assimilation. Les supports vidéo sont également recommandés pour revoir les cours à son propre rythme, tandis que les concours blancs permettent de s’entraîner dans des conditions similaires à celles de l’examen final.

Un coaching individuel peut aussi être un atout pour optimiser ses chances de réussite, en fournissant un suivi personnalisé et en aidant à s’adapter aux réformes des études de santé mises en place depuis septembre 2018. Alterner entre travail individuel et collectif est une méthode efficace pour varier les approches d’apprentissage.

En parallèle, maintenir une hygiène de vie saine est essentiel : alimentation équilibrée, activité physique régulière et sommeil suffisant sont des éléments clés pour gérer le stress et rester performant. Les sacrifices, tels que l’évitement des soirées étudiantes, sont souvent nécessaires pour se consacrer pleinement à ses études.

Quelle stratégie de révision adopter pour le PASS/LAS ?

La méthode des J, une technique de mémorisation éprouvée, propose des intervalles de révision spécifiques pour optimiser l’apprentissage. Par exemple, un étudiant pourrait suivre le schéma J0, J1, J3, J7, J15, J30 pour optimiser la rétention des informations. Il est capital de revoir un cours dans les trois jours suivant sa première étude et de le réviser quatre fois dans les deux premières semaines pour éviter l’oubli de 50% des informations une semaine après la première révision.

Diviser un cours en plusieurs parties peut aider à mieux gérer la charge de travail

, par exemple en fractionnant un cours en trois parties de 30 pages ou en sept chapitres à voir quotidiennement.

Les règles à respecter englobent la non-surcharge des jours de révisions et l’adaptation de la fréquence en fonction de la difficulté du cours. Les cours complexes doivent être priorisés en début de journée, tandis que les moments de creux sont idéaux pour les cours plus simples.

Quels sont les enjeux de la première année de médecine ?

La première année de médecine est souvent décrite comme un parcours du combattant. Les témoignages d’étudiants soulignent la rigueur, la charge de travail conséquente et la pression énorme qu’elle implique. La reconnaissance des cours est essentielle pour ne pas se laisser submerger par la masse d’informations à assimiler. L’organisation est un facteur clé de succès, tout comme la motivation et la confiance en soi pour surmonter les enjeux.

Les matières étudiées varient selon les universités, mais comprennent généralement des disciplines telles que l’anatomie, la biochimie et la physiologie.

À Toulouse, par exemple, les étudiants doivent également se familiariser avec la santé publique et la biophysique. Voici une liste des matières souvent abordées :

  • Chimie
  • Biochimie
  • Anatomie
  • Initiation à la méthode médicamenteuse
  • Santé publique
  • Biophysique
  • Biologie cellulaire

Les étudiants peuvent accéder à plus de 150 fiches de cours gratuites via l’application Hippocast pour les aider dans leur préparation. Le système Parcoursup, quant à lui, régit l’admission dans les facultés de médecine à Paris, ajoutant une couche supplémentaire de complexité au parcours des aspirants médecins.

Comment gérer le stress pendant ses études de médecine ?

La gestion du stress est un aspect capital pour réussir ses études de médecine, souvent marquées par une charge de travail intense et une pression constante. Il faut développer des techniques de relaxation telles que la méditation, la respiration profonde ou le yoga pour maintenir un équilibre mental. Ces pratiques peuvent aider à réduire l’anxiété et à améliorer la concentration, permettant ainsi de mieux assimiler les connaissances.

En plus des techniques de relaxation, il faut cultiver un réseau de soutien solide. Que ce soit par le biais de groupes d’étude, d’amis ou de famille, avoir des personnes sur qui compter peut alléger le fardeau émotionnel et offrir des perspectives différentes sur les problèmes rencontrés. Les discussions avec des pairs peuvent également fournir des astuces pour gérer le stress et partager des expériences communes.

Il est capital de ne pas négliger les loisirs et les moments de détente. Consacrer du temps à des activités plaisantes, comme le sport, la musique ou la lecture, peut servir de soupape de décompression. Ces moments permettent de se ressourcer et de revenir aux études avec une énergie renouvelée. En intégrant ces pratiques dans leur routine, les étudiants peuvent non seulement améliorer leur bien-être général, mais aussi renforcer leur résilience face aux exigences académiques.

Comment gérer la pression scolaire ?

Pour gérer la pression scolaire, il faut clarifier sa motivation profonde, souvent appelée “son why”. Cette compréhension personnelle aide à tenir face aux difficultés et à rester concentré sur ses objectifs. Sans cette boussole interne, il est facile de se perdre dans les moments de doute et de stress.

En cas de besoin de changement de cap, il faut connaître les passerelles possibles pour une réorientation efficace. Cela offre une flexibilité précieuse et permet de garder le cap même lorsque les circonstances changent. Un guide personnel ou une feuille de route peut être un outil indispensable dans cette démarche.

La préparation physique et mentale joue également un rôle essentiel. Éviter les repas trop gras avant les épreuves et privilégier fruits et légumes riches en vitamines peut améliorer la concentration. Un bon petit déjeuner et environ huit heures de sommeil par nuit sont des éléments clés pour optimiser ses performances.

Pour gérer le stress, des techniques telles que l’écoute de musique relaxante, la lecture ou la pratique d’exercices respiratoires peuvent être bénéfiques. Planifier soigneusement l’investissement financier nécessaire permet d’éviter toute source supplémentaire d’inquiétude. Des préparations spécialisées comme ArchiMED offrent un suivi individualisé pour optimiser ses chances de succès.

Ma méthode pour réussir médecine

 

Émilie (Angers) « Je devais me lever à 6 heures du matin pour être prête à temps »

Je me souviens encore de ma première année en fac de médecine à Angers. Le rythme était intense, avec environ 20 heures de cours magistraux chaque semaine. Je devais me lever à 6 heures du matin pour être prête à temps. Les journées étaient longues, et je ne me couchais jamais avant 23 heures. La charge de travail était énorme, notamment avec le module 4, le plus lourd au concours, qui comprenait 47 heures de sciences humaines et sociales. C’était un véritable enjeu de tout assimiler, surtout que les examens de biologie cellulaire tombaient tous en mai, sans évaluation intermédiaire en janvier.

Malgré ces difficultés, j’ai persévéré. En tant que bachelière avec mention, j’avais 24% de chances d’être admise en deuxième année, ce qui était un peu plus rassurant que les 8% pour ceux sans mention. La compétition était rude. Sur 1200 étudiants, 200 abandonnaient chaque année. Les statistiques montraient que 60% des étudiants admis en deuxième année avaient redoublé, ce qui soulignait la difficulté du parcours. Heureusement, j’ai pu compter sur des amis qui étaient dans la même situation, et cela m’a beaucoup aidée à tenir le coup.

Les travaux pratiques, bien que variables selon les matières, étaient essentiels pour comprendre les concepts. En anatomie, par exemple, les TP étaient réguliers et m’ont permis de mieux appréhender les cours théoriques. J’ai particulièrement apprécié le module de chimie et biochimie, avec ses 53 heures de cours qui m’ont passionnée. Cette expérience m’a appris à être résiliente et à ne jamais baisser les bras, même lorsque les statistiques semblaient décourageantes.

Fabrice
A propos de l'Auteur
Fabrice
Fabrice Durand est entrepreneur, spécialiste des questions d'éducation et d'orientation , il a créé info-jeunes pour accompagner le plus grand nombre dans leur choix de cursus. Pour que les jeunes puissent rentrer facilement dans la vie active et profiter de leurs années d'étudiant du mieux possible. Il est également fondateur de Top-metiers.fr et du média Franceapprentissage.fr

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