SNU désistement : les motivations derrière ce choix

Selon les dernières données du Ministère de l’Éducation Nationale de 2024, près de 30% des jeunes Français se désistent du Service National Universel (SNU). Un chiffre en hausse constante depuis la mise en place de ce dispositif en 2019. Pourquoi un tel désengagement ? Quelles en sont les conséquences pour ces jeunes et pour la société ? Retour sur un phénomène qui interroge.

Le service national universel : un dispositif d’engagement pour les jeunes

Le Service National Universel (SNU) est une initiative gratuite et compatible avec la scolarité, destinée aux jeunes âgés de 15 à 17 ans, avec l’accord parental. Il vise à renforcer le sens de l’action des jeunes à travers des initiatives individuelles et collectives concrètes. Pendant leur participation au SNU, les jeunes acquièrent des compétences précieuses, telles que l’intervention en cas d’accident, la recherche de personnes disparues, l’application des premiers gestes de secours et la gestion des effets du changement climatique. Ils ont également l’occasion de découvrir le rôle des forces armées, des forces de sécurité intérieure et de sécurité civile. Pour certains, le SNU peut même être l’occasion de découvrir leurs droits ou une vocation professionnelle.

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Le parcours SNU comprend un séjour de cohésion de 12 jours dans un autre département que celui du participant, suivi d’un temps d’engagement dans le cadre d’une mission d’intérêt général ou d’un service civique. Le SNU propose plusieurs séjours correspondant aux zones de vacances scolaires en février et en avril 2024.

Encadrement du service national universel

La généralisation du service national universel nécessite la création d’une filière d’encadrement du séjour de cohésion. Actuellement, les recrutements se font en grande partie par le bouche-à-oreille et les réseaux existants, ce qui ne sera pas suffisant à grande échelle. En 2022, 5 460 encadrants ont été recrutés pour 32 416 jeunes ayant effectué un service national universel. Le taux d’encadrement effectif au cours de la session est d’un adulte pour six jeunes, meilleur que l’objectif d’un adulte pour huit jeunes, mais en partie expliqué par les désistements.

Pour 2023, le nombre d’encadrants prévus est de 6 500 pour une cible de 64 000 jeunes participants, ce qui donne un taux d’encadrement d’un adulte pour dix jeunes.

Récapitulatif des chiffres clés

AnnéeNombre d’encadrantsNombre de jeunes participantsTaux d’encadrement
20225 460 👤32 416 👩1 pour 6 👥
2023 (prévision)6 500 👤64 000 👩1 pour 10 👥

Facteurs de désistement au sein du Service National Universel

Précisons que le Service National Universel (SNU) a connu des cas de désistement, un phénomène qui peut être attribué à divers facteurs. L’un de ces facteurs pourrait être le manque de préparation ou d’information suffisante sur le programme. Certains jeunes peuvent se sentir dépassés par les exigences du SNU, notamment le séjour de cohésion dans un autre département, ce qui peut entraîner une certaine appréhension ou même de l’anxiété.

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Le taux d’encadrement peut également jouer un rôle dans le désistement. Bien que le ratio d’un encadrant pour six jeunes soit considéré comme satisfaisant, certains jeunes peuvent se sentir négligés ou insuffisamment soutenus, ce qui peut les inciter à se désister. Le taux d’encadrement prévu pour 2023 d’un adulte pour dix jeunes pourrait potentiellement augmenter le nombre de désistements.

Le temps d’engagement requis pour le SNU peut également être un facteur de désistement. Les jeunes qui ont des obligations personnelles, scolaires ou professionnelles peuvent trouver difficile de consacrer le temps nécessaire à la participation au SNU. Le fait que le SNU soit une initiative gratuite peut donner l’impression à certains que leur engagement n’est pas valorisé, ce qui peut également contribuer aux désistements.

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Fabrice
A propos de l'Auteur
Fabrice
Fabrice Durand est entrepreneur, spécialiste des questions d'éducation et d'orientation , il a créé info-jeunes pour accompagner le plus grand nombre dans leur choix de cursus. Pour que les jeunes puissent rentrer facilement dans la vie active et profiter de leurs années d'étudiant du mieux possible. Il est également fondateur de Top-metiers.fr et du média Franceapprentissage.fr

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