Selon les dernières données publiées par le Ministère de l’Éducation Nationale en 2024, beaucoup des lycéens français ont choisi de s’inscrire au Service National Universel (SNU) avant de passer par la plateforme Parcoursup pour leurs études supérieures. Un chiffre en hausse constante depuis la mise en place du SNU en 2019, qui soulève de nombreuses questions. Comment ces deux dispositifs interagissent-ils ? Quel impact ont-ils sur le parcours des jeunes ? Retour sur une tendance qui redessine le paysage de l’orientation post-bac en France.
Le SNU et Parcoursup : deux dispositifs distincts
Le Service national universel (SNU) est un programme mis en place par le gouvernement français depuis 2019. Il s’agit d’un dispositif obligatoire d’un mois pour les jeunes âgés de 15 à 17 ans, visant à promouvoir la cohésion nationale, l’engagement citoyen et le développement personnel des jeunes. Parcoursup est un système d’admission basé sur les résultats scolaires, les compétences et les projets des candidats. Il permet aux élèves de formuler leurs vœux pour intégrer une formation dans l’enseignement supérieur, que ce soit à l’université, en BTS, en classe préparatoire, etc. Il est primordial de distinguer le SNU de Parcoursup, car ils répondent à des objectifs différents.
Intégration du SNU dans le temps scolaire
Le SNU sera intégré au temps scolaire des élèves de seconde à partir de mars 2024. Les élèves pourront participer à un stage gratuit de douze jours, sur le modèle des « séjours de cohésion » expérimentés depuis 2019. Tous les élèves de la classe pourront participer au séjour de cohésion, y compris ceux qui ne sont pas de nationalité française. Les lycées volontaires devront choisir l’une des quatre thématiques qui dominera le séjour des classes inscrites dans le dispositif : « défense et mémoire », « sport », « écolo ».
- Défense et mémoire
- Sport
- Ecolo
Le SNU Parcoursup : un avantage pour les participants
Le SNU sera pris en compte dès mars 2024 pour les élèves de seconde. Les participants au SNU devraient êtres favorisés sur Parcoursup, recevant des points bonus qui leur donneront un avantage lors de leur inscription dans l’enseignement supérieur. Le gouvernement s’engage à fournir une aide financière aux lycéens et aux professeurs engagés dans le programme. Chaque établissement disposera d’un référent SNU rémunéré chargé de promouvoir le dispositif. Les enseignants volontaires bénéficieront d’une rémunération plus élevée. Le gouvernement a pour objectif de généraliser le SNU à l’ensemble du pays.
| SNU Parcoursup | Points bonus | Aide financière | Référent SNU | Rémunération des enseignants volontaires |
|---|---|---|---|---|
| ✔ | ✔ | ✔ | ✔ | ✔ |
Comprendre le processus de Parcoursup et le rôle du SNU
Le processus d’admission de Parcoursup est un système complexe qui nécessite une compréhension approfondie de la part des candidats. Il s’agit d’un mécanisme qui prend en compte les performances académiques, les compétences acquises et les aspirations des étudiants pour leur attribuer une place dans l’enseignement supérieur. En revanche, le SNU est un programme qui vise à inculquer des valeurs de citoyenneté et de cohésion nationale chez les jeunes.
Il faut noter que le SNU et Parcoursup sont deux entités distinctes avec des objectifs différents. Le SNU est axé sur le développement personnel et l’engagement civique, tandis que Parcoursup est un outil d’orientation pour l’enseignement supérieur. La participation au SNU peut avoir un impact positif sur le parcours de l’étudiant dans Parcoursup, en lui conférant des points supplémentaires.
Le SNU offre une expérience unique de cohésion sociale et de sensibilisation à des thématiques variées comme la défense nationale, le sport ou l’écologie. Ces expériences peuvent enrichir le profil de l’étudiant et renforcer son dossier de candidature sur Parcoursup. Il est donc bénéfique pour les élèves de comprendre les avantages potentiels de la participation au SNU dans le cadre de leur orientation post-bac.
Service national universel (snu) : l’avis d’un lycéen
Lucie (Angers) : « Inquiétude quant à la gestion du bac et d’un service civique »
En terminale ST2S, j’envisageais de devenir infirmière ou sage-femme. Je me suis posée des questions sur la faisabilité de devenir sage-femme avec un bac ST2S. J’étais inquiète quant à la gestion simultanée du bac et d’un service civique. Mon enseignant m’a conseillé que le bac ST2S n’était pas le plus adapté pour réussir en médecine. Il m’a suggéré de choisir une licence LAS (biologie/SVT) ou de m’orienter vers un IFSI (Institut de Formation en Soins Infirmiers).
J’ai également envisagé de tenter une licence de droit si je n’étais pas acceptée en LAS, avec l’idée de suivre ensuite le parcours d’infirmière avant de me spécialiser en sage-femme. Mon enseignant m’a déconseillé ce choix, me suggérant plutôt de passer par un IFSI et de tenter les admissions parallèles en école de sage-femme. Il m’a aussi suggéré de valoriser des expériences de bénévolat pour le parcours supérieur.
Le processus de Parcoursup a été une période de questionnement et de doute pour moi. J’ai dû réfléchir à mes choix d’orientation, à la faisabilité de mes projets professionnels et à la gestion de mes engagements civiques. Cela a été une expérience enrichissante, mais également stressante.
